47% des échantillons de viande et volaille vendues aux États-Unis contiennent des staphylocoques dorés. Et 52% de ces bactéries seraient résistantes à au moins trois classes d’antibiotiques. C’est ce que révèle une étude du Translational Genomics Research Institute (TGen), publiée dans la revue Clinical Infectious Diseases [1]. Les conditions d’élevage industriel et l’ajout d’antibiotiques dans la nourriture du bétail seraient à l’origine de cette contamination bactérienne, et surtout du développement de la résistance croissante aux antibiotiques, chez les animaux et chez l’homme [2].
En France, 1.060 tonnes d’antibiotiques pour animaux d’élevage ont été vendues en 2009, selon le rapport annuel de l’Agence nationale du médicament vétérinaire. Dont 44% à destination des élevages porcins et 22% pour les volailles. Selon l’Institut de veille sanitaire (INVS), 50% des antibiotiques produits dans le monde sont destinés aux animaux. Ce qui favorise le développement de bactéries résistantes, transmises à l’homme par l’alimentation. Celles-ci peuvent « être rejetées dans l’environnement avec les excréments animaux, être présentes dans l’eau, contaminer la viande lors de l’abattage et se retrouver dans nos assiettes si la température de cuisson est insuffisante pour les détruire », détaille l’INVS. Un rapport parlementaire rappelle que la France détient, en Europe, le record du taux de résistance aux antibiotiques : 50% pour la pénicilline et 28% pour la méticilline, qui sont utilisées respectivement contre le pneumocoque et le staphylocoque doré, principales bactéries à l’origine des infections nosocomiales.
L’étude de l’Agence nationale du médicament vétérinaire évalue la présence d’antibiotiques à 67,7 mg par kilo de viande produite. Et rappelle que les « antibiotiques récents sont généralement plus actifs et nécessitent l’administration d’une quantité plus faible d’antibiotiques ». On risque de manger des antibiotiques encore longtemps.
En France, 1.060 tonnes d’antibiotiques pour animaux d’élevage ont été vendues en 2009, selon le rapport annuel de l’Agence nationale du médicament vétérinaire. Dont 44% à destination des élevages porcins et 22% pour les volailles. Selon l’Institut de veille sanitaire (INVS), 50% des antibiotiques produits dans le monde sont destinés aux animaux. Ce qui favorise le développement de bactéries résistantes, transmises à l’homme par l’alimentation. Celles-ci peuvent « être rejetées dans l’environnement avec les excréments animaux, être présentes dans l’eau, contaminer la viande lors de l’abattage et se retrouver dans nos assiettes si la température de cuisson est insuffisante pour les détruire », détaille l’INVS. Un rapport parlementaire rappelle que la France détient, en Europe, le record du taux de résistance aux antibiotiques : 50% pour la pénicilline et 28% pour la méticilline, qui sont utilisées respectivement contre le pneumocoque et le staphylocoque doré, principales bactéries à l’origine des infections nosocomiales.
L’étude de l’Agence nationale du médicament vétérinaire évalue la présence d’antibiotiques à 67,7 mg par kilo de viande produite. Et rappelle que les « antibiotiques récents sont généralement plus actifs et nécessitent l’administration d’une quantité plus faible d’antibiotiques ». On risque de manger des antibiotiques encore longtemps.
Notes
[1] Recherche a été menée sur 136 échantillons de bœuf, porc, poulet et dinde, de 80 marques différentes.[2] L’utilisation des antibiotiques comme produits phytosanitaires sur les plantes, et comme médicament chez l’homme, ou l’utilisation de désinfectants proches des antibiotiques, contribuent aussi au développement de l’antibiorésistance
Par Agnès Rousseaux
http://www.bastamag.net/article1530.html
Realinfos
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