mardi 19 avril 2011

Survivre sur cette planète, est-ce encore possible ?


 


Le monde sera durable ou ne le sera pas. Malraux aurait pu faire cette citation, mais à l’époque, ce n’était pas dans l’ère du temps.

Survivre en dépit des radiations, du manque d’ozone, des produits chimiques, de la pollution aux hydrocarbures, des forages intempestifs, du massacre de la nature et des organismes vivants etc….
Survivre aussi en dépit des maladies, de la famine, des effets secondaires de médicaments qui ne devraient plus être sur le marché, de la cupidité des cartels mondiaux, des guerres fratricides, des guerres civiles, des ouragans, des tremblements de terre, etc…
Malgré tout ça, nous sommes toujours là. Incroyable mais vrai. Oui, mais pour combien de temps ?
Notre planète Terre est rare car unique. Les ressources naturelles sur lesquelles se fondent notre civilisation ne sont pas renouvelables. Le pétrole, les minerais sont en stock limité. Les forêts, dans certains pays, sont menacées d’épuisement. Les réserves d’eau douce sont abondantes, mais menacées de pollution. En fait, la nature peut reprendre ses droits s’il n’y a pas de pollution à outrance, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.
Qu’en est-il de la catastrophe du Golfe du Mexique ? Toujours présente, mais ne fait pas la une des journaux. Qu’en est-il du Japon ? Les politiciens se veulent rassurant, mais nous savons que la situation est bien plus grave que ça.
Qu’en est-il de la menace de forages en France pour l’extraction du gaz du Schiste ? Bien réelle, malgré la mobilisation de quelques uns.
J’en passe et des meilleures.
Notre civilisation est avide de nouvelles technologies. Téléphones, ordinateurs portables, gadgets communicants etc… Moi-même je trouve cela très pratique, mais je viens d’apprendre qu’il ne faut pas moins de 17 métaux précieux pour fabriquer un téléphone portable, un disque dur, un écran plat et même des missiles et des radars. Du coup, je regarde différemment mon mobile ainsi que mon écran plat. Fichtre, que faire ? Je jette tout et je vais vivre dans un hameau paumé coupé de tout ou pas ?
Cerise sur le gâteau, même certaines technologies vertes dépendent aussi des ces 17 métaux précieux. A savoir, les aimants surpuissants des moteurs électriques (rotors d’éoliennes, turbines hydroélectriques), les batteries rechargeables des voitures hybrides, les ampoules basse consommation, les pots catalytiques et même les panneaux solaires. Ca se corse. On veut faire du « vert » mais avec du polluant. Et oui, l’extraction de ces minerais est extrêmement polluante. Elle nécessite l’usage de nombreux solvants. La Chine détient 95% de ce marché, bien qu’elle ne détienne que 36% des réserves mondiales. Les raisons, vous les connaissez comme moi : Prix bas (faible coût de main d’œuvre), et normes environnementales quasi inexistantes.
Mais cela va changer. Pékin réduit sa production, fait monter les prix, et diminue ses quotas d’exportations. C’est un beau cas d’école : Un secteur économique à croissance exponentielle qui dépend d’une ressource rare, non renouvelable et qui de surcroît va rapidement se renchérir.
Alors que faire ? Les écolos « verdâtre » font mine de dire non au nucléaire aujourd’hui. Un peu tard, il fallait monter au créneau il y a 40 ans en arrière, mais voilà, avec le Japon, il souffle un vent annonciateur de changement. La menace de la radioactivité, depuis Tchernobyl, à considérablement changé l’opinion des gens, et c’est tant mieux. Les verts se sentent obligés d’approuver et de jouer les girouettes. On ne les entend pas sur le problème que va poser l’extraction du gaz de schiste, tout comme on n’entend pas Hulot monter au créneau. Normal me direz vous, quand on est sponsorisé par EDF, on ne dit rien contre le nucléaire. C’est bien beau de nous avoir pondu un film catastrophe qui fait flipper tout un chacun, mais le concret serait mieux.
Je ne veux pas tailler un « costard » sur les Verts spécifiquement (un peu quand même), mais il serait temps de réagir, de jeter au feu ses prérogatives et d’oublier la prochaine campagne présidentielle, pour se mettre au charbon. Il y a urgence.
Zéro pollution ne peut exister. Impossible, le zéro absolu n’existe pas, que ce soit dans ce domaine ou un autre. Mais, les scientifiques (terme pompeux finalement…..) devraient étudier des moyens d’aller de l’avant tout en polluant un minimum. C’est possible. Mais voilà, profit, business, d’abord, et le reste on verra. C’est cette sacro-sainte règle qu’il faut enrayer, car c’est là ou est le problème. Tant que des cartels continueront ce modus operandi, rien ou si peu ne changera.
Alors, allons-y. Continuons à dénoncer et à se mobiliser contre ce qui pollue notre existence, et au bout du compte on finira par faire changer les choses. Si on ne veut pas le faire pour soi, faisons le pour nos enfants.
Notre croissance qui repose sur de telles technologies ne sera pas réellement durable, donc il est grand temps. 

Publié par
Clojea 

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