mercredi 13 avril 2011

Situation tendue en Egypte, au Yemen, en Syrie...

Les forces de sécurité ont ouvert le feu à Banias, dans le nord-ouest de la Syrie, hier, 26 personnes ont été tuées à Deraa. Au Yemen, des dizaines de milliers de manifestants ont conspué le régime, au lendemain de combats de rue entre manifestants et policiers à Sanaa et Taëz qui ont fait un mort. En Egypte, la place Tahrir, au Caire est toujours occupée au lendemain d'affrontements qui ont fait un mort. En Libye, une délégation de présidents africains doit rencontrer ce dimanche Mouammar Kadhafi à Tripoli dans l'espoir d'obtenir une trêve. Le point sur la situation.

  • Egypte. Plus d'un millier de manifestants occupait toujours dimanche la place Tahrir au Caire au lendemain d'affrontements qui ont fait un mort, mettant en évidence les tensions autour de l'armée accusée de freiner les réformes, deux mois après la chute du président Moubarak. Les manifestants, qui ont passé la nuit sur la place dont les accès étaient bloqués par des barbelés et des poutrelles, continuaient de lancer des slogans hostiles au maréchal Hussein Tantaoui, chef de l'institution militaire au pouvoir depuis la chute de Hosni Moubarak le 11 février. L'intervention de la police militaire, appuyée par la police anti-émeutes, contre les manifestants dans la nuit de vendredi à samedi avait fait un mort et 71 blessés selon un bilan officiel.
  • Libye. Le président sud-africain, Jacob Zuma, et ses homologues du Congo, du Mali, de Mauritanie ainsi que le ministre ougandais des Affaires étrangères, mandatés par l'Union africaine (UA) devaient rencontrer dimanche après-midi à Tripoli le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi pour plaider une trêve dans les combats entre son armée et la rébellion. Sur le terrain, les bombardements ont repris dimanche matin, pour la deuxième journée consécutive, autour de la ville d'Ajdabiya (est), prise en étau entre les forces loyalistes à l'ouest et les rebelles à l'est. Dans l'ouest du pays, un autre front continuait de faire rage dimanche: Misrata, ville rebelle assiégée et bombardée depuis un mois et demi par les forces régulières.  L'Otan a annoncé samedi soir qu'elle avait continué à frapper au cours des dernières 24 heures des dépôts de munitions et des armes lourdes des forces loyalistes, utilisés pour se réapprovisionner et bombarder Misrata (210 km à l'est de Tripoli), assiégée depuis un mois et demi. Pour en savoir plus, lire aussi : Libye: la France va-t-en-guerre
  • Syrie. Les forces de sécurité ont ouvert le feu à Banias, dans le nord-ouest de la Syrie, faisant des morts et des blessés. Cinq personnes ont été touchées par des tirs à l'aube devant une mosquée à Banias, dans le nord-ouest, a indiqué un témoin. Selon lui, sept voitures "transportant des gens envoyés par le régime sont arrivées devant la mosquée Abou Bakr al-Sidiq, et leurs occupants ont ouvert le feu sur la mosquée". Hier, 26 manifestants ont été tués par les forces syriennes de sécurité à Deraa, haut lieu de la contestation, et deux autres dans la province de Homs, affirme dimanche un groupe syrien de défense des droits de l'homme. L'Organisation nationale pour les droits de l'homme en Syrie ajoute que les forces de sécurité et la police syriennes "ont dispersé des rassemblements pacifiques dans un certain nombre de provinces syriennes en usant d'une violence excessive et injustifiée".
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  • Yemen. Des dizaines de milliers de Yéménites ont conspué le régime dimanche, au lendemain de combats de rue entre manifestants et policiers à Sanaa et Taëz qui ont fait un mort, alors que les monarchies du Golfe tentaient de trouver une issue à la crise. Un manifestant a été tué et des dizaines de personnes blessées lors de heurts avec les forces de l'ordre samedi, qui se sont poursuivis pendant une bonne partie de la nuit, selon un bilan fourni dimanche par des sources médicales et par des comités encadrant les protestations contre le régime. En outre, 43 manifestants ont été blessés par balle, 29 par des coups de bâton, 580 autres ont souffert de suffocations après avoir inhalé des gaz lacrymogènes. Une vingtaine d'autres manifestants ont été arrêtés. Le bilan est tout aussi lourd à Sanaa, où 30 manifestants ont été blessés par balle, 80 par des coups de bâton et 1.200 ont été soignés pour avoir inhalé des gaz lacrymogènes, selon des sources médicales.

Cote d'Ivoire : Laurent Gbagbo arrêté à Abidjan

Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a été arrêté lundi à l'issue d'une offensive généralisée des forces de son rival Alassane Ouattara, appuyées par les moyens aériens et blindés des forces françaises et de la mission des Nations Unies (Onuci).

"Le cauchemar est terminé" pour les Ivoiriens, a déclaré à la télé pro-Ouattara Guillaume Soro, Premier ministre d'Alassane Ouattara, assurant que le président sortant et son épouse étaient "aux arrêts", il a appelé également au ralliement les forces armées fidèles à l'ex-chef d'Etat. L'ambassadeur de Côte d'Ivoire auprès de l'ONU, Youssoufou Bamba, assure que Laurent Gbagbo est "en bonne santé" et sera présenté devant la justice pour être jugé.

Peu après minuit, une nouvelle série de frappes aux missiles a été déclenchée en direction de la résidence du président...lire la suite

lire aussi : Côte d'Ivoire : retour sur quatre mois de crise


L'humanité

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