WikiLeaks publie une nouvelle série de documents confidentiels. Cette fois, ce sont 759 fiches sur les prisonniers de Guantamo qui sont dévoilées. Une radiographie de la prison qui met en évidence ses abus.
L'administration américaine est toujours dans le viseur de WikiLeaks. Cette fois, ce sont des documents sur la prison de Guantanamo qui ont été rendus publics. Plus de 750 fiches personnelles sur les détenus qui montrent comment des innocents, des adolescents et des vieillards ont été emprisonnés par les autorités américaines. Ces documents ont été transmis à une partie de la presse internationale, dont, en France, au journal Le Monde, et sont partiellement publiés sur le site de l'organisation dirigée par Julian Assange.
Les fichiers permettent de connaître, en détails, la population du camp de détention. Etat civil, circonstances d'arrestation, résultats des interrogatoires, éventuels liens avec une organisation terroriste, risque représenté pour la sécurité des Etats-Unis: les documents racontent qu'au moins 150 détenus étaient innocents, selon El Pais. L'ADN de Guantanamo tient en 4.759 pages, signées par les hauts commandements de la défense américaine.
Cette radiographie fait ressortir les intérêts des Etats-Unis à maintenir Guantanamo. Parmi les priorités: savoir quelles informations ils pouvaient obtenir des prisonniers et quelle pouvait être leur dangerosité dans l'avenir. Au prix de la détention d'adolescents, de personnes âgées et malades, arrêtées après délation, sans véritable enquête, et pour des périodes longues. Parmi les 779 détenus, 143 l'ont été pendant plus de neuf ans. Selon certains cas, le gouvernement américain ne connaissait pas les motifs de l'arrestation.
Parmi les détenus: Mohammed Sadid, arrêté à 89 ans. Dépressif, sénile, cet Afghan a été pris avec un téléphone satellitaire dont il ne savait pas se servir. Il incarne la partialité et, parfois, l'incohérence, de ce système carcéral. Selon les documents, la logique de Guantanamo n'est pas de sanctionner les détenus pour des délits commis mais "d'exploiter les informations". Selon les termes de l'administration américaine, les prisonniers ont une "valeur d'intelligence". Sur les 779 détenus, seuls sept ont été jugés, six dans les tribunaux militaires et un dans une cour civile de New York.
Mohammed Sadiq L'administration américaine est toujours dans le viseur de WikiLeaks. Cette fois, ce sont des documents sur la prison de Guantanamo qui ont été rendus publics. Plus de 750 fiches personnelles sur les détenus qui montrent comment des innocents, des adolescents et des vieillards ont été emprisonnés par les autorités américaines. Ces documents ont été transmis à une partie de la presse internationale, dont, en France, au journal Le Monde, et sont partiellement publiés sur le site de l'organisation dirigée par Julian Assange.
Les fichiers permettent de connaître, en détails, la population du camp de détention. Etat civil, circonstances d'arrestation, résultats des interrogatoires, éventuels liens avec une organisation terroriste, risque représenté pour la sécurité des Etats-Unis: les documents racontent qu'au moins 150 détenus étaient innocents, selon El Pais. L'ADN de Guantanamo tient en 4.759 pages, signées par les hauts commandements de la défense américaine.
Cette radiographie fait ressortir les intérêts des Etats-Unis à maintenir Guantanamo. Parmi les priorités: savoir quelles informations ils pouvaient obtenir des prisonniers et quelle pouvait être leur dangerosité dans l'avenir. Au prix de la détention d'adolescents, de personnes âgées et malades, arrêtées après délation, sans véritable enquête, et pour des périodes longues. Parmi les 779 détenus, 143 l'ont été pendant plus de neuf ans. Selon certains cas, le gouvernement américain ne connaissait pas les motifs de l'arrestation.
Parmi les détenus: Mohammed Sadid, arrêté à 89 ans. Dépressif, sénile, cet Afghan a été pris avec un téléphone satellitaire dont il ne savait pas se servir. Il incarne la partialité et, parfois, l'incohérence, de ce système carcéral. Selon les documents, la logique de Guantanamo n'est pas de sanctionner les détenus pour des délits commis mais "d'exploiter les informations". Selon les termes de l'administration américaine, les prisonniers ont une "valeur d'intelligence". Sur les 779 détenus, seuls sept ont été jugés, six dans les tribunaux militaires et un dans une cour civile de New York.
Les enquêteurs étaient également parfois convaincus de l'innocence de certains détenus. Le Monde révèle l'histoire de Mohammed Ismail, "âgé de 14 ans, qui errait dans l'espoir de trouver du travail sur un chantier. Il rencontre un soldat, qui lui propose de travailler pour les talibans, mais il s'agissait d'une ruse: dès qu'il accepte, il est livré à un commandant antitaliban, qui l'emprisonne. Dès juin 2003, les interrogateurs recommandent sa libération, car son transfert à Guantanamo ne repose sur aucune raison sérieuse. Mais un mois plus tard, le CITF (Criminal Investigative Task Force, la commission d'enquête criminelle du Pentagone, Ndlr) décide de son maintien en détention, car 'son cas n'a pas été entièrement évalué'. Il sera finalement relâché début 2004."
Sur les 779 détenus, 220 d'entre eux seulement doivent être considérées comme de dangereux extrémistes, selon le quotidien britannique Daily Telegraph, tandis que 380 n'étaient que des militants de base appartenant à la mouvance talibane ou s'étant rendus en Afghanistan. Environ 200 détenus, qui avaient été définis comme à "haut risque" parce qu'ils pouvaient constituer une "menace future contre les Etats-Unis ou contre les intérêts des Etats-Unis" ont été libérés ou extradés vers des pays tiers, selon le New York Times.
Aujourd'hui, 172 personnes sont encore emprisonnées sur l'île cubaine. Des membres du "dirty 30", la présumée garde rapprochée d'Ousama Ben Laden, mais aussi une trentaine de "sans abris", selon le Guardian. Des Yéménites et Palestiniens qui ne peuvent être libérés en raison de la situation tendue dans leur pays.
L'administration américaine a déploré la publication "malheureuse" de ces documents et s'est défendue en expliquant avoir "fait tout ce qu'elle pouvait pour agir avec le plus grand soin et la plus grande application dans le transfert des détenus de Guantanamo".
Barack Obama avait promis de fermer ce camp. Le soir même de sa prise de fonction, il avait suspendu tribunal militaire d'exception à Guantanamo. Une décision symbolique sur laquelle le leader américain est revenu deux ans plus tard. Guantanamo est toujours loin d'être fermé, et le procès du 11-Septembre se tiendra, à une date encore inconnue, dans la salle d'audience ultra-sécurisée construite par l'administration Bush sur la base américaine.
SOTT.NET
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