Les débris spatiaux sont un problème quotidien pour les opérateurs de satellites et les contrôleurs au sol de la Station spatiale internationale. Pour la treizième fois depuis 1998, l'équipage de l'ISS a effectué une manœuvre d’évitement d'un débris qui s’approchait trop près du complexe orbital.
Une nouvelle fois, la Station spatiale internationale a été contrainte de rehausser son orbite pour éviter un débris spatial susceptible de la percuter. Cette manœuvre aurait de toute façon était réalisée la semaine prochaine pour mettre l’ISS sur une orbite plus haute et permettre l’amarrage d’un cargo spatial Progress dont le lancement est prévu le 26 janvier depuis le cosmodrome de Baïkonour.
La manœuvre a été effectuée vendredi, après des observations montrant que le débris pouvait s'approcher de la Station dans un ordre de grandeur de 1 à 24 mètres. L’orbite de l'ISS a donc été rehaussée de plusieurs dizaines de mètres. Ce débris provient du satellite Iridium entré en collision avec un satellite russe Cosmos, en février 2009.
Rappelons que l’ISS est large de 110 m, long de 74 m et haut de 30 m pour une masse de quelque 400 tonnes. Malgré la petite taille du débris (environ 10 centimètres), une collision avec ce complexe orbital des plus imposants, peut engendrer un risque de dépressurisation rapide.
Vision d'artiste des débris spatiaux présents autour de la Terre, aux alentours de 2.000 km d'altitude. © Esa 2009
Des débris spatiaux dangereux pour l'ISS
En juin 2011, comme en 2009, alors qu’il n’était plus possible d’effectuer une manœuvre d’évitement, les occupants de l'ISS avaient dû se réfugier dans les capsules Soyouz après la détection d’un objet potentiellement dangereux.
Les actions menées ces dernières années et les décisions prises pour limiter autant que possible l'accroissement de leur nombre n'auront pas d'effet significatif à court terme. Elles sont seulement efficaces en prévention (désorbitation des étages de lanceurs, des satellites en fin de vie...).
Il est important de savoir que les débris spatiaux ne polluent pas l’espace, à proprement parler, (ils ne le détériorent pas) comme le font les marées noires par exemple. On parle tout de même de pollution car ils sont si nombreux qu’ils en deviennent une gêne pour les activités humaines en orbite.
Par Rémy Decourt, Futura-Sciences
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