samedi 29 octobre 2011

France, Charente, des centaines de poissons morts dans la rivière "le Lien"

Emoi hier matin dans les quartiers bas de Ruffec: des centaines de poissons gisaient le ventre en l'air dans le Lien. Les riverains, les habitants ne parlaient que de ça à l'heure du laitier, échafaudant toutes les hypothèses.

«C'était bien la peine d'avoir construit l'an passé une station d'épuration qui a coûté je ne sais combien», peste l'un. Mais la station d'épuration est en aval de la pollution constatée. Et «fonctionne parfaitement» aux dires de Patrick Advenier, le responsable qui a suivi l'an dernier le dossier de construction de ladite station pour le compte de la société d'économie mixte Territoires Charente, maître d'ouvrage.

«Dès que nous avons appris qu'il y avait une pollution, nous avons alerté le gestionnaire [la société Véolia, NDLR] pour savoir ce qui se passait».

Apparemment, c'est au niveau du bassin d'orage, censé absorber les gros d'eau quand il pleut très fort, construit en amont de la station d'épuration, que le problème se situerait. «Un réseau venant de la ville haute se serait déversé sans que le bassin remplisse son effet tampon», esquisse Patrick Advenier, qui a du mal toutefois à comprendre pourquoi 20 millimètres - la quantité d'eau tombée ce début de semaine sur Ruffec - a pu provoquer ce débordement.

Le technicien pense qu'il y a peut-être d'autres causes à la pollution constatée, comme un exutoire bouché, tout simplement. En attendant, la pollution a bien été constatée. «Les deux agents dépêchés sur place ce [hier] matin ont constaté une importante mortalité piscicole, surtout au niveau des truites, des anguilles, des gardons, des vairons et des épinoches», confirme-t-on à l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema).

Les agents de cette «police de l'eau» ont effectué des prélèvements dans le Lien qu'ils ont envoyés aussitôt au laboratoire départemental d'analyses. «Une procédure est en cours, ajoute-t-on à l'Onema. Une enquête a été ouverte qui durera plusieurs jours et une information préalable a été faite au procureur de la République.» Bernard Charbonneau, maire de Ruffec, qui sait combien une telle affaire peut produire une image désagréable pour la ville - alors qu'elle n'est pas propriétaire de ces infrastructures - compte organiser dès lundi une réunion de crise en convoquant toutes les parties prenantes de ce dossier.

Hier après-midi, des agents des services municipaux ont commencé à enlever les poissons morts.

Source La charente libre
 
Nature alerte

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