Fonte de la glace sur le glacier Pasterze
© Gernot Weyss
Une étude de l'Institut Central de Météorologie et de Géodynamique (ZAMG) montre que les glaciers autrichiens ont rétréci de façon aussi spectaculaire durant l'été 2011 que durant l'été 2003, pourtant particulièrement chaud.© Gernot Weyss
La principale raison à l'origine de cette fonte conséquente est l'absence de nouvelle neige, qui protège les glaciers en temps normal. Un glacier sans couverture neigeuse perd de sa masse rapidement, car la glace, plus sombre, absorbe quatre à cinq fois plus de rayonnements solaires que la neige.
La perte de masse des glaciers en période estivale est chaque année plus prononcée en Autriche, les régénérations hivernales ne compensant pas les fontes des mois chauds ; mais les pertes ont été particulièrement significatives cette année. Une sécheresse importante ainsi que des mois chauds au printemps, entre février et avril, sont à l'origine d'une couche neigeuse extrêmement mince dans les Alpes orientales. De plus, malgré un début d'été relativement frais, une période sèche et très chaude se poursuivant jusqu'au 18 septembre a aggravé la situation. C'est seulement à partir du 19 septembre, suite à un net refroidissement, que cette fonte exceptionnelle a stoppé. Ainsi, l'épaisseur de neige moyenne sur le Hohe Sonnblick, sommet de 3105 mètres, a été mesurée à 2,76 mètres - bien loin des 4,18 mètres qui constituent la moyenne des 80 dernières années. Le glacier, quant à lui, a perdu deux mètres d'épaisseur (sur environ trente mètres) en seulement deux ans.
Le Pasterze, le plus important glacier en Autriche - également surveillé par les scientifiques - n'était pour sa part recouvert de neige qu'uniquement à de hautes altitudes à la mi-septembre. En conséquence de quoi les risques de chutes de pierre étaient particulièrement élevés et les lacs recueillant l'eau issue de la fonte des glaciers étaient plus étendus que les années précédentes.
Source
Extreme Massenverluste der Gletscher in den Hohen Tauern - Institut Central de Météorologie et de Géodynamique (ZAMG), 5 octobre 2011Rédacteur
Maxime EnderliNotre-plante.info
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire