L'ancien astronaute d'Apollo 14, Edgar Mitchell (Nasa/GSFC)
Problème : selon les procédures de la Nasa, il n'aurait jamais dû la ramener de la Lune. L'appareil de prises de vues en 16 mm devait être abandonné dans le module lunaire Antarès et détruit lors de son écrasement à la surface de notre satellite.
La caméra 16 mm de la mission Apollo 16 ramenée sur Terre par Edgar Mitchell (DR)
La vente de trop
Depuis 40 ans, Edgar Mitchell avait la caméra en sa possession et n'avait pas été véritablement inquiété pour cela (même si la Nasa indique lui avoir demandé de restituer l'objet à plusieurs reprises).
Mais lorsqu'en juin 2011, l'ancien astronaute a voulu la vendre, via la salle des ventes Bohnams, le gouvernement des Etats-Unis l'a tout simplement poursuivi en justice pour vol dès le mois de juillet. Motif : il n'a pas le droit de vendre un objet qui ne lui appartient pas.
Les astronautes des missions Apollo avaient le droit de ramener sur la Terre quelques petits objets qu'ils avaient utilisés sur la Lune. La Nasa avait à l'époque dressé une liste de ces objets, autorisés dans la limite où ils ne dépassaient pas un certain poids. La caméra 16 mm ne figurait pas sur cette liste.
Edgar Mitchell, sur la Lune, lors de sa 2e sortie en scaphandre, derrière la caméra 16 mm en question (NAsa)
Recours rejeté
Suite à la procédure lancée à son encontre, Edgar Mitchell avait fait un recours devant le tribunal demandant l'arrêt des poursuites. Ses avocats invoquaient les 40 années passées pour renoncer à un procès. Le juge de district Daniel Hurley, chargé d'examiner le recours, ne les a pas entendus en rejetant l'appel le 6 octobre 2011. Il y aura donc bien un procès, dont la date reste à déterminer, au cours du mois d'octobre 2012.
Pièce de musée ?
Reste à savoir, à l'issue du procès, ce qu'il adviendra de la caméra. Si l'Etat américain (la Nasa) la récupère, sera-t-elle détruite, comme cela était programmé en 1971? Ou au contraire ira-t-elle orner quelque musée national de l'espace au titre d'une pièce historique?
Dans cette seconde éventualité, après avoir fait condamner son ex-héros, la Nasa ne se sentirait-elle pas, in fine, obligée de le remercier pour cet acte de sauvegarde du patrimoine technique?
Une situation pour le moins embrouillée entre un « moonwalker » cupide et une administration américaine toujours aussi à cheval sur les règlements.
Source: Rue 89
Trouvé sur Ufo et Nature
Voir article précedent où Edgar Mitchell confirme " l'existence des extra terrestres, et nous explique qu'ils sont parmi nous.
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