Au sud d'une ligne Bordeaux-Lyon, le manque de précipitations menace les cultures hivernales et l'alimentation du bétail.
Le Sud de la France souffre à nouveau de la sécheresse au cœur d'un mois d'octobre exceptionnellement sec qui prive les éleveurs de pâtures et menace les cultures d'hiver. "Tout ce qui est au sud d'une ligne entre Bordeaux et Lyon" est dans "la même situation qu'au printemps et est frappée par la sécheresse", estime Dominique Barrau, numéro deux du syndicat agricole FNSEA. Sont concernées d'après lui les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur, Midi-Pyrénées et Aquitaine, ainsi qu'une partie du Massif central.
Cette sécheresse prive les éleveurs des pâtures qui auraient normalement dû pousser avec les pluies de fin d'été. Ils se retrouvent en situation de devoir utiliser leurs stocks de fourrage, voire d'en acheter, pour alimenter leur bétail, souligne l'ancien président de la FRSEA Midi-Pyrénées.
L'été ne s'est jamais achevé. Dans le Sud-Ouest, la température moyenne a dépassé de 2,5 degrés la normale (de 2,3 degrés dans le Sud-Est) et pour la première quinzaine d'octobre, "on n'est pas loin de 2 degrés au-dessus de la normale" quasiment partout, explique Michel Schneider, ingénieur à Météo France. Le déficit pluviométrique est "sensible" depuis trois mois sur la moitié sud, ajoute-t-il. "Les sols superficiels sont exceptionnellement secs."
L'Agence de l'eau Adour-Garonne confirme que la situation est difficile, sans grand espoir d'amélioration dans les jours à venir malgré la pluie prévue mercredi. Au 4 octobre, 20 millions de m3 d'eau avaient été lâchés (sur 55 millions de m3 de réserves) pour soutenir la Garonne et ses affluents. Le bassin Tarn-Aveyron connaît, lui, "une situation critique", ajoute l'Agence.
La sécheresse relance le débat sur les retenues d'eau pour lesquelles le président Nicolas Sarkozy avait annoncé en juin un plan à cinq ans. Leur création est une nécessité vitale d'après les agriculteurs, mais se heurte à une profusion de règlements ainsi qu'à l'hostilité farouche des défenseurs de l'environnement.
"On a besoin d'une vraie politique hydraulique, pas de pleurer après les procédures de calamités agricoles", estime Jean-Louis Cazaubon, président de la chambre d'agriculture Midi-Pyrénées. Pour lui, des réserves d'eau permettraient de "sécuriser 3 ou 4 hectares" de maïs par exploitation, et ainsi d'alimenter les bêtes en hiver.
(Source AFP)
Liberation
Cette sécheresse prive les éleveurs des pâtures qui auraient normalement dû pousser avec les pluies de fin d'été. Ils se retrouvent en situation de devoir utiliser leurs stocks de fourrage, voire d'en acheter, pour alimenter leur bétail, souligne l'ancien président de la FRSEA Midi-Pyrénées.
Un été sans fin
"On avait une sécheresse printanière un peu calmée" par les pluies de juillet, mais "là, on repart avec des difficultés, voire l'impossibilité dans certaines zones de faire des semis et d'implanter les cultures d'hiver", les céréales (orge, blé) que les agriculteurs récoltent en été, ajoute-t-il.L'été ne s'est jamais achevé. Dans le Sud-Ouest, la température moyenne a dépassé de 2,5 degrés la normale (de 2,3 degrés dans le Sud-Est) et pour la première quinzaine d'octobre, "on n'est pas loin de 2 degrés au-dessus de la normale" quasiment partout, explique Michel Schneider, ingénieur à Météo France. Le déficit pluviométrique est "sensible" depuis trois mois sur la moitié sud, ajoute-t-il. "Les sols superficiels sont exceptionnellement secs."
L'Agence de l'eau Adour-Garonne confirme que la situation est difficile, sans grand espoir d'amélioration dans les jours à venir malgré la pluie prévue mercredi. Au 4 octobre, 20 millions de m3 d'eau avaient été lâchés (sur 55 millions de m3 de réserves) pour soutenir la Garonne et ses affluents. Le bassin Tarn-Aveyron connaît, lui, "une situation critique", ajoute l'Agence.
Sécuriser des hectares
Des restrictions aux prélèvements agricoles sont déjà en cours dans certains départements (Gers, Aveyron, Tarn-et-Garonne). "Aujourd'hui, on finirait normalement de préparer les sols pour les futures plantations, pour semer les céréales et les ray-grass (herbe poussant au printemps) mais on dirait du béton, on ne peut pas les travailler", témoigne Nicolas Maurel, éleveur de blondes d'Aquitaine, qui produit aussi des céréales et de l'ail rose de Lautrec à Saint-Germain-des-Prés (Tarn). Quant à sa centaine de bêtes, elles "ont commencé à manger du fourrage [...] et ont même attaqué l'ensilage", herbe fermentée d'une grosse valeur énergétique habituellement consommée au coeur de l'hiver.La sécheresse relance le débat sur les retenues d'eau pour lesquelles le président Nicolas Sarkozy avait annoncé en juin un plan à cinq ans. Leur création est une nécessité vitale d'après les agriculteurs, mais se heurte à une profusion de règlements ainsi qu'à l'hostilité farouche des défenseurs de l'environnement.
"On a besoin d'une vraie politique hydraulique, pas de pleurer après les procédures de calamités agricoles", estime Jean-Louis Cazaubon, président de la chambre d'agriculture Midi-Pyrénées. Pour lui, des réserves d'eau permettraient de "sécuriser 3 ou 4 hectares" de maïs par exploitation, et ainsi d'alimenter les bêtes en hiver.
(Source AFP)
Liberation
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