jeudi 13 octobre 2011

La montagne d’ordures de Saïda empoisonne le sud du Liban..

C’est scandaleux!!
Au Liban, à 50 kilomètres au sud de Beyrouth, une décharge à ciel ouvert haute de 50 mètres et s’étendant sur 500 mètres rend malade les hommes, la ville et la Méditerranée.




Saïda est réputée pour être la ville la plus belle du Liban. Elle l’est aussi pour sa montagne maudite qui ne cesse de grandir tous les jours. On l’appelle la poubelle de la Méditerranée.
La montagne d’ordures grandit tous les jours
Les habitants ont vu grandir cette décharge à ciel ouvert en bordure de la mer. Elle reçoit aujourd’hui, non seulement les ordures ménagères, mais aussi toutes sortes de produits chimiques et industriels très dangereux. Aucun contrôle n’est exercé et absolument tout peut y être déposé. Des égouts se déversent en permanence et régulièrement la montagne s’écroule dans la mer. Des tonnes de plastiques viennent tapisser le fond marin, le transformant en un véritable cimetière où plus rien ne vit. Le courant emporte ces déchets loin de la côte polluant ainsi l’ensemble du pourtour méditerranéen. C’est une véritable catastrophe écologique.

Souvent, les jours de fortes chaleurs, la montagne d’ordures de Saïda s’enflamme et il faut plusieurs jours pour éteindre les incendies. L’air devient alors irrespirable dans la ville, recouverte par ce nuage toxique.

Saïda est malade.

La montagne de Saïda au Liban L’air est contaminé. La mer est contaminée. Les nappes phréatiques sont contaminées. Et les habitants aussi. Les cancers, les maladies respiratoires et les allergies sont en nette progression. Les pêcheurs pêchent plus de plastique que de poissons. Ils sont obligés d’aller jeter leurs filets de plus en plus loin et la situation ne fait qu’empirer. Faute de pêche suffisante, ils viennent grossir le rang des chômeurs. C’est tout le tissu social de la ville qui est touché. Le maire de la ville devant cette situation a proposé de déplacer ces déchets en les traitant dans d’autres lieux. Il se trouve confronté à des oppositions fortes, liées à la complexité confessionnelle du Liban.
« Si vous prenez les déchets de Saïda pour les mettre à Ghaziyé, là, vous aurez des déchets sunnites qui iront en zone chiite. Si vous les mettez, disons, à Zeghidraya, ce sont des déchets musulmans qui vont en zone chrétienne … »
Jusqu’à présent, les propositions n’ont pas abouti. Même l’incinérateur construit en face de la décharge ne propose pas de solutions techniques suffisantes. Il n’a d’ailleurs jamais démarré.
Auteur Denis
Source cybertel.org

Global.Arte.Tv

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