mardi 11 octobre 2011

Les hauts et les bas du Soleil ont un impact sur la météo de l'Hémisphère Nord


Mardi, 11 Octobre 2011 10:28
Selon une étude publiée dimanche dans la revue Nature Geoscience, les hauts et les bas du Soleil ont un, et la prise en compte du cycle solaire dans les modèles climatiques pourrait donc améliorer les prédictions sur le réchauffement.
Selon de nombreux experts, les variations de l'activité du Soleil, qui suit un cycle d'environ onze ans, seraient -avec le volcanisme- les principales sources naturelles du changement climatique, parallèlement au réchauffement provoqué par les activités humaines. Mais faute d'instruments adaptés, le lien entre cycle solaire et météorologie n'a jamais été formellement démontré et reste très difficile à reproduire dans les modèles de prédiction climatique à long terme.




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Pour lever le doute, une équipe de météorologues britanniques dirigée par Sarah Ineson, du Met Office, a analysé les données les plus récentes sur les rayonnements ultra-violets émis par le Soleil, fournies par le satellite SORCE. Puis elle a bâti son propre modèle océano-atmosphérique en intégrant ces éléments.

Les résultats, publiés dimanche dans la revue scientifique Nature Geoscience, sont parfaitement cohérents avec les observations de terrain dans l'Hémisphère Nord entre 2008 et 2011 : des hivers froids en Europe du Nord et aux Etats-Unis, parallèlement à des hivers doux en Europe du Sud et au Canada.

Curieusement, d'après ce modèle, les variations des UV solaires auraient un impact strictement régional, sans aucune influence notable sur la moyenne des températures au niveau de la planète tout entière.

Etant donné la quasi-régularité du cycle solaire de onze ans, notre découverte pourrait permettre d'améliorer la prédiction climatique à l'échelle décennale pour les régions situées hors des tropiques, densément peuplées, estime l'équipe de Sarah Ineson.

Autre sujet d'étonnement, les rayonnements ultra-violets émis par le Soleil pourraient être bien plus importants que les scientifiques ne le pensaient précédemment: les UV mesurés par SORCE sur la période 2004-2007 varient quatre à six fois plus que dans les estimations communément utilisées pour construire les modèles climatiques.

Le sujet est sérieux car les rayonnements UV jouent un rôle particulièrement important dans le réchauffement de la stratosphère -la couche de l'atmosphère comprise entre 12 et 50 km d'altitude- et dans la chimie de l'ozone, explique la climatologue allemande Katja Matthes dans un commentaire séparé publié par Nature.

Par exemple, une variation de quelques pourcents des UV solaires au cours du cycle de onze ans peut entraîner des changements de l'ordre de quelques pourcents dans la concentration d'ozone, d'un degré dans la température tropicale, et jusqu'à 25% dans la vitesse des vents dans la stratosphère, ajoute-t-elle. Ces changements se répercutent ensuite sur la basse atmosphère et la surface de la Terre selon des processus encore mal connus.

Les résultats de l'étude dirigée par Sarah Ineson sont intrigants mais, comme toujours, présentent un certain nombre de lacunes, juge toutefois Katja Matthes.

Par exemple les chercheurs n'ont pas intégré dans leur modèle les effets de l'ozone. Ils n'ont pas non plus pris en compte les rayonnements du spectre visible ou infra-rouge qui, contrairement aux UV, ne semblent pas être en phase avec le cycle solaire.

Si le modèle correspond de manière frappante aux observations météorologiques, ces résultats, uniques dans tous les sens du terme, doivent encore être validés par des observations plus larges et sur une période plus longue, conclut Mme Matthes.

Source : Nature Geosciences

CATNAT 

L’Agence Spatiale Européenne ASE projette une mission ambitieuse vers le soleil..

Les membres du Comité du programme scientifique de l’Agence Spatiale Européenne (ASE) viennent d’adopter la mission Solar Orbiter, présentée comme la plus ambitieuse n’ayant jamais été initiée.


Son but : concevoir un engin spatial capable de s’approcher à 42 millions de kilomètres du soleil –la distance la plus courte possible, encore jamais atteinte– pour l’étudier de plus près.
La NASA devrait également participer au projet, en fournissant deux instruments et le lanceur Atlas qui permettra de le mettre sur orbite en 2017 au lancement de la base américaine de Cap Canaveral. 
L’engin spatial sera pointé sur la fournaise de notre étoile, à l’abri derrière un bouclier pour lui permettre de supporter des températures dépassant les 500 degrés, et ses instruments devront opérer par des petites fentes. Ceux-ci comprennent notamment un appareil photo haute définition, qui permettra de rapporter des clichés de l’astre. D’autres permettront de collecter des particules de vent solaire.
Les chercheurs voudraient mieux connaitre les phénomènes de vents solaires, les formations et les éjections de particules, et l’interaction du soleil avec son environnement.
L’ASE a également sélectionné une autre mission pour étudier deux mystères de la cosmologie moderne : la matière noire et l’énergie sombre. Le télescope Euclid aura pour objet d’établir une carte des galaxies pour essayer d’obtenir de nouvelles informations sur ces énergie sombre et matière noire.
La découverte de l’énergie sombre à la fin des années 1990 a été récompensée hier par l’attribution du Prix Nobel de Physique qui a été décerné aux Américains Saul Perlmutter et Adam Riess, ainsi qu’à l’Australien Brian Schmidt. Ils ont découvert l’énergie sombre et l’expansion de l’univers, mais aussi que cette expansion s’accélère.
Auteur : Audrey Duperron
Source : www.express.be partagé avec sos-planète

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