Les autorités thaïlandaises ont renoncé jeudi à préserver totalement Bangkok des pires inondations depuis des décennies, annonçant que toutes les écluses de la capitale devaient être ouvertes pour permettre l'évacuation des eaux vers la mer.
"On ne peut pas bloquer l'eau indéfiniment (...). Plus nous la bloquons, plus l'eau monte", a déclaré la Premier ministre Yingluck Shinawatra, qualifiant cette catastrophe de "crise nationale".
Yingluck a finalement opté dans l'après-midi pour l'ouverture des 200 écluses qui régulent les quelque 2.000 kilomètres de cours d'eau et canaux d'une mégalopole de 12 millions d'habitants.
"J'ai décidé de demander à Bangkok d'ouvrir toutes les écluses, ce qui pourrait provoquer des inondations, afin de drainer l'eau vers la mer aussi vite que possible". "Simultanément, les pompes vont fonctionner", a-t-elle ajouté. Selon les chiffres officiels, la capitale compte 158 stations qui pompent environ 1.500 m3 par seconde, et sept vastes canalisations souterraines, alors que plus de 10 milliards de m3 d'eau doivent être évacués.
L'annonce a provoqué une nouvelle ruée des habitants vers les supermarchés où les réserves d'eau étaient souvent déjà épuisées.
Le gouvernement, qui subit son premier vrai test depuis sa prise de pouvoir en août, se bat d'arrache-pied depuis deux semaines pour empêcher la capitale d'être gagnée par les eaux.
Des dizaines de kilomètres de digues de fortune, en sacs de sable, ont été érigés, permettant pour l'instant de garder au sec le centre d'affaires et les aéroports. Mais de gigantesques masses d'eau se sont accumulées au nord de la ville, noyant une partie de la grande banlieue.
Le pouvoir était ainsi confronté au dilemme entre soulager enfin ces régions au nord et à l'est, quitte à inonder une partie de Bangkok, ou préserver coûte que coûte la capitale.
Mercredi, un conseiller du Centre d'alerte national pour les catastrophes naturelles, l'amiral Kohlak Charoenruk, avait d'ailleurs plaidé pour une évacuation des eaux vers la mer à travers Bangkok, craignant à défaut "des épidémies et un désastre humanitaire".
Face à la menace, Bangkok a placé mercredi en alerte sept districts, qui abritent au moins 900.000 personnes.
"L'eau est susceptible de passer à travers la partie Est de Bangkok", a déclaré jeudi Jate Sopitpongsthorn, porte-parole de l'administration de la capitale, précisant qu'elle atteindrait le canal de Rangsit, à la limite nord de la ville, dans la nuit de jeudi à vendredi.
Le gouvernement a de son côté mobilisé 50.000 soldats et 30.000 policiers, postant notamment des hommes près des digues pour empêcher leur destruction volontaire par les habitants des zones déjà submergées.
Les inondations, provoquées par une saison de mousson anormalement abondante, ont fait au moins 320 morts et trois disparus, selon le dernier bilan, jeudi matin.
L'opposition a réclamé mercredi l'état d'urgence pour donner plus de pouvoir aux militaires et permettre notamment les évacuations de force et l'interdiction de certains axes à la circulation. Une option que le gouvernement a cependant refusé.
Yingluck se voit reprocher depuis plusieurs jours indécision et déclarations contradictoires. La soeur de l'ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, une femme d'affaires entrée en politique deux mois avant les élections de juillet, peine à convaincre sur ses capacités à gouverner.
Avant même que Bangkok ne soit touchée, la facture totale du désastre se comptait en milliards d'euros. Le gouvernement a adopté mardi l'augmentation du déficit budgétaire de l'année fiscale en cours de 50 milliards de bahts (1,18 milliard d'euros) supplémentaires pour financer un programme d'aide et de reconstruction.
De nombreuses zones industrielles ont été inondées, paralysant l'appareil productif notamment dans les secteurs de l'automobile et de la haute technologie.
"On ne peut pas bloquer l'eau indéfiniment (...). Plus nous la bloquons, plus l'eau monte", a déclaré la Premier ministre Yingluck Shinawatra, qualifiant cette catastrophe de "crise nationale".
Yingluck a finalement opté dans l'après-midi pour l'ouverture des 200 écluses qui régulent les quelque 2.000 kilomètres de cours d'eau et canaux d'une mégalopole de 12 millions d'habitants.
"J'ai décidé de demander à Bangkok d'ouvrir toutes les écluses, ce qui pourrait provoquer des inondations, afin de drainer l'eau vers la mer aussi vite que possible". "Simultanément, les pompes vont fonctionner", a-t-elle ajouté. Selon les chiffres officiels, la capitale compte 158 stations qui pompent environ 1.500 m3 par seconde, et sept vastes canalisations souterraines, alors que plus de 10 milliards de m3 d'eau doivent être évacués.
L'annonce a provoqué une nouvelle ruée des habitants vers les supermarchés où les réserves d'eau étaient souvent déjà épuisées.
Le gouvernement, qui subit son premier vrai test depuis sa prise de pouvoir en août, se bat d'arrache-pied depuis deux semaines pour empêcher la capitale d'être gagnée par les eaux.
Des dizaines de kilomètres de digues de fortune, en sacs de sable, ont été érigés, permettant pour l'instant de garder au sec le centre d'affaires et les aéroports. Mais de gigantesques masses d'eau se sont accumulées au nord de la ville, noyant une partie de la grande banlieue.
Le pouvoir était ainsi confronté au dilemme entre soulager enfin ces régions au nord et à l'est, quitte à inonder une partie de Bangkok, ou préserver coûte que coûte la capitale.
Mercredi, un conseiller du Centre d'alerte national pour les catastrophes naturelles, l'amiral Kohlak Charoenruk, avait d'ailleurs plaidé pour une évacuation des eaux vers la mer à travers Bangkok, craignant à défaut "des épidémies et un désastre humanitaire".
Face à la menace, Bangkok a placé mercredi en alerte sept districts, qui abritent au moins 900.000 personnes.
"L'eau est susceptible de passer à travers la partie Est de Bangkok", a déclaré jeudi Jate Sopitpongsthorn, porte-parole de l'administration de la capitale, précisant qu'elle atteindrait le canal de Rangsit, à la limite nord de la ville, dans la nuit de jeudi à vendredi.
Le gouvernement a de son côté mobilisé 50.000 soldats et 30.000 policiers, postant notamment des hommes près des digues pour empêcher leur destruction volontaire par les habitants des zones déjà submergées.
Les inondations, provoquées par une saison de mousson anormalement abondante, ont fait au moins 320 morts et trois disparus, selon le dernier bilan, jeudi matin.
L'opposition a réclamé mercredi l'état d'urgence pour donner plus de pouvoir aux militaires et permettre notamment les évacuations de force et l'interdiction de certains axes à la circulation. Une option que le gouvernement a cependant refusé.
Yingluck se voit reprocher depuis plusieurs jours indécision et déclarations contradictoires. La soeur de l'ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, une femme d'affaires entrée en politique deux mois avant les élections de juillet, peine à convaincre sur ses capacités à gouverner.
Avant même que Bangkok ne soit touchée, la facture totale du désastre se comptait en milliards d'euros. Le gouvernement a adopté mardi l'augmentation du déficit budgétaire de l'année fiscale en cours de 50 milliards de bahts (1,18 milliard d'euros) supplémentaires pour financer un programme d'aide et de reconstruction.
De nombreuses zones industrielles ont été inondées, paralysant l'appareil productif notamment dans les secteurs de l'automobile et de la haute technologie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire