mercredi 19 octobre 2011

Et si on rétrécissait à cause du réchauffement?


Deux biologistes révèlent dans un article publié sur Nature Climate Change un nouvel aspect des conséquences du réchauffement climatique.

Selon leurs recherches, menées à l'université de Singapour, le réchauffement de notre climat entraînerait un rapetissement des espèces vivantes et ce, de la même façon que le réchauffement terrestre avait provoqué le rétrécissement de certaines espèces il y a 55 millions d'années.


Réchauffement, la conséquence oubliée
Pour ceux qui n'avaient retenu de leurs bancs d'école que la disparition des dinosaures suite à une forte glaciation, sachez qu'à une époque, un réchauffement de six degrés Celsius a provoqué une diminution de taille de 50 à 75% de certains arthropodes, relève Slate. Le même phénomène serait-il à craindre demain, alors qu'une nouvelle phase de réchauffement est en cours? Et l'homme serait-il également menacé par ce rapetissement?

Evitons de tomber dans l'alarmisme et de nous imaginer tous atteints de nanisme d'ici 2050, mais il convient de noter que certaines transformations de notre environnement réduisent bel et bien la taille des espèces vivantes et écostystèmes. Et ces transformations sont effectivement directement liées au réchauffement climatique.

Il s'agit par exemple de l'acidification de l'eau (quand il y a davantage de dioxyde de carbone dans l'atmosphère), de la sécheresse, de la raréfaction de l'eau et des nutriments mais aussi aussi tout simplement de la diminution des denrées disponibles.

De la reproduction, du métabolisme ou de la croissance, qui doit s'adapter?
Si les ressources végétales diminuent, il en va de même pour la nourriture des espèces herbivores. Si celles-ci diminuent en taille également, les espèces qui s'en nourrissent à leur tour: le cercle vicieux est lancé. Certaines espèces pourraient même disparaître de par un trop important rétrécissement, à cause de leur dessication.

Autre équation délicate, c'est celle du lien entre température et métabolisme. Chez les espèces à sang froid par exemple, si la température augmente, le métabolisme également. Mais lorsque l'animal se nourrit, il s'opère un savant équilibre entre fonctionnement du métabolisme, reproduction de l'espèce et sa croissance. Une des caractéristiques principales des espèces vivantes est leur capacité d'adaptation à leur environnement. Pour survivre, pour assurer la pérennité de son espèce, l'être s'harmonise avec son habitat.

Si les ressources en calories diminuent en même temps que la température monte en flèche, le métabolisme augmente en conséquence. Or, la reproduction de l'espèce doit perdurer, et c'est donc inévitablement au niveau de la croissance que la balance devra se faire. Aïe.

Comparer
Rien de bien engageant, mais rien d'immédiat non plus. Des études plus systémiques doivent encore être accomplies, afin de comparer les tailles des animaux conservés dans les musées et celles de ceux qui gambadent encore dans la nature. Une comparaison qui permettra de mettre le doigt sur un rapetissement effectif des espèces et de confirmer le phénomène craint par les experts.

Quant à nous, c'est évidemment la multiplication des populations qui pose problème. Plus d'êtres humains, pour moins de denrées alimentaires, cette équation-ci est nettement plus aisée à comprendre. Mais bien moins à résoudre.

(acx)


19/10/11 14h14

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire