Les rangs de la manifestations comptaient des antinucléaires venus de France mais aussi d'Allemagne et de Suisse. Crédits photo : SEBASTIEN BOZON/AFP
Quelque 3800 manifestants, français mais aussi allemands et suisses, se sont réunis dimanche dans le Haut-Rhin devant l'installation dont ils dénoncent la vétusté.
Environ 3800 personnes, selon les gendarmes, étaient réunies dimanche après-midi sur une île au milieu du Rhin en face de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), pour demander l'arrêt immédiat de la doyenne des centrales françaises.Sous un chaud soleil et dans une ambiance bon enfant, les manifestants, dont beaucoup venaient d'Allemagne, ont écouté plusieurs discours de militants écologistes.
Parmi les nombreuses banderoles, certaines demandaient «un débat sur le nucléaire, pas sur l'islam». «Sortons de l'air du nucléaire» ou «Fukusheim non merci», proclamaient d'autres, alors que les slogans en allemand étaient également légion.
Les manifestants, dont certains continuaient à arriver sur les lieux, semblaient toutefois moins nombreux que lors du dernier rassemblement. La dernière manifestation de ce type organisée par l'Association trinationale de protection nucléaire (ATPN), qui réunit des associations écologistes et des collectivités locales de France, d'Allemagne et de Suisse, avait rassemblé environ 10.000 personnes le 20 mars. Une autre manifestation d'ampleur est prévue le 25 avril.
La centrale de Fessenheim est située à 1,5 km du territoire allemand et à une quarantaine de kilomètres de la Suisse.
Un mois après le séisme et le tsunami au Japon, qui ont créé de gros problèmes à la centrale nucléaire de Fukushima, les antinucléaires s'inquiètent de la vétusté de la centrale de Fessenheim, construite en 1977, arguant qu'elle est en outre située sur une zone sismique et sujette à d'éventuelles inondations du Rhin.
Le parlement du canton de Bâle-Ville, en Suisse, a demandé mercredi l'arrêt de la centrale de Fessenheim en raison des risques d'accident. Les élus verts du Parlement européen ont quant à eux proposé de faire de Fessenheim «un site pilote» pour le démantèlement des installations nucléaires.
(Avec AFP)
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