vendredi 7 octobre 2011

Dégradation de la couche d’ozone au-dessus du nord de la Russie

© RIA Novosti. Vladimir Baran

Pour la première fois une diminution record de l’ozone dans les couches supérieures de l’atmosphère a été enregistrée au-dessus du Pôle Nord, selon un groupe de scientifiques cités par le magazine Nature. Une partie des territoires russes se retrouvera dans une zone à risque.Une alerte à l'’ozone aux frontières nord


La planète est très proche du début de la formation d’un trou d’ozone au-dessus de l’Arctique d’une superficie d’environ 2 millions de kilomètres carrés, selon le magazine Nature, qui résume les derniers résultats de l’étude de la couche d’ozone arctique.

Contrairement au trou antarctique, connu depuis 1985, l’éventuel trou d’ozone arctique serait capable d’affecter les territoires fortement peuplés, y compris russes.


Les scientifiques ont commencé à sonner l’alarme au printemps 2011. "La région arctique a subi une perte de 40% de la couche d’ozone entre le début de l’hiver et fin mars. Auparavant, la plus importante perte enregistrée de l’ozone s’élevaient à près de 30% durant tout l’hiver", a déclaré l’Organisation météorologique mondiale en avril 2011.

Il ne s’agit plus de variations saisonnières, mais d’une détérioration grave de l’enveloppe de protection de la planète et d’un risque de formation d’un trou d’ozone. "C’est la première fois qu’on parle de ce problème de cette manière", a souligné le docteur Neil Harris de l’Université de Cambridge.

Les stations de surveillance en Europe du Nord et dans la partie européenne de la Russie enregistrent un certain renforcement du rayonnement ultraviolet de fond. Pour l’instant cela n’implique rien de véritablement dangereux, mais la tendance est quelque peu alarmante.

Si dans les années à venir la situation ne se normalisait pas et le trou continuait à s’agrandir, cela serait susceptible de se traduire par la hausse des cas de cancer de la peau et de la cataracte chez les habitants du nord de la Russie et de la Scandinavie.

Les scientifiques craignent que la situation puisse s’aggraver. L'écart grandissant entre les fluctuations de températures saisonnières est dû aux changements climatiques des dernières années. Et les nouveaux hivers froids pourraient conduire dans la stratosphère à de nouveaux amincissements record de la couche de protection du Pôle Nord.

"On s’attend à la continuation des pertes d’ozone, car les conditions qui provoquent une diminution aussi rapide de la couche d’ozone sont prédominantes", affirme Marcus Rex, spécialiste de l’atmosphère à l’Institut Alfred Wegener pour la recherche polaire et marine à Postdam.

RIANOVOSTI
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